INSPE 2020
Destination Israël et les terres palestiniennes.
Eduquer au dialogue interculturel
« Vivre ensemble différents. »
A la jonction entre l'interculturel et l'international, ce projet est né d'une réflexion portée sur les différences culturelles souvent radicalisées face à la réalité prégnante de l'instant présent.
S'il rassemble autant d'enseignants et d'acteurs de la vie éducative, c'est parce que la place de l'enseignant est aussi pensée sous un nouveau jour. Ce projet ouvre ainsi des perspectives professionnelles en considérant le futur enseignant comme un opérateur d'échanges et un éducateur à la paix qui valorise la socialisation entendue comme la capacité à vivre ensemble différents.
Jeudi 20 février 2020
Une journée de voyage longue mais plaisante!
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Tout d'abord, les 54 voyageurs étaient au rendez-vous pour les départs de Strasbourg et Colmar! De plus ils sont tous arrivés à la première étape du voyage: l'aéroport de Vienne!
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Arrivée vers 16h30 dans l'aérogare autrichien, décollage prévu pour 20h25 en direction de Tel-Aviv. Nos longues heures d'attente à l'aéroport de Vienne nous offrent la possibilité de se rencontrer et même de partager un moment convivial autour d'un jeu de carte ou de quelques loisirs!
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Dernier arrêt avant d'arriver dans notre lieu d'accueil : l'arrivée et les contrôles à Tel-Aviv. Une fois cette étape passée, nous serons en territoire nouveau, au bord du désert du Néguev...
N'hésitez pas à voir les autres photos dans la rubrique "banque de souvenirs"!
Vendredi 21 février 2020
A la manière des Bédouins :
SOUS : Une courte nuit sous la tente dans le camp Bédouins… Quel capharnaüm!
DANS: dans le désert du Neguev (ce qui signifie Sud en Hébreu).
-Cratère Makhtesh Yeroham (entre Arad et Dimona)
-Mamshit : caravansérail au temps des Nabatéens puis découverte d’une des premières églises (Byzantine) au monde
Baptistère
SUR : Sur le dromadaire, accompagnés des Bédouins
Attention un dromadaire peut en cacher un autre
Samedi 22 février 2020
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6h : La nuit fut courte pour les chasseurs d’étoile et les amateurs de lever de soleil dans le désert.
Il faut faire vite, le bus pour Massada part à 7h45.
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8h30 : Après avoir traversé les déserts nous voici devant Massada.
Nous nous armons de courage pour partir à l’assaut de la cité fortifiée.
Une fois en haut nous visitons les lieux chargés d’Histoire, d’émotions et apprécions le paysage splendide.
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11h : Visite de Qumrân site des Esseniens où nous avons découvert l’histoire des premiers textes de l’Ancien Testament.
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14h : Direction la mer morte où nous nous évertuons à flotter dans l’eau salée.
Bain de boue pour les amateurs (ou pas !).
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16h : A Jericho nous avons vu le fameux sycomore et le monastère niché dans une falaise.
Ce fut l’occasion de déguster du jus de grenade, des dattes et autres délices offerts par les commerçants palestiniens.
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18h : Nous partons vers Tibériade en car pour rejoindre notre hôtel afin d’y séjourner trois nuits.
Dimanche 23 février 2020
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Nous nous sommes rendus sur un site particulièrement important pour les chrétiens, le Jourdain, fleuve dans lequel Jean-Baptiste a baptisé Jésus, il y a 2000 ans. Nous avons pu assister au baptême de plusieurs chrétiens de différents pays.
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A Nazareth nous avons visité la basilique de l’Annonciation où se trouverait la maison de Marie mère de Jésus et dans laquelle lui serait apparu l’ange Gabriel. Cette basilique est dédiée à la Vierge dont on découvre différentes représentations.
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Après avoir savouré un délicieux Saint-Pierre, spécialité du lac de Tibériade, nous nous sommes rendus au mont des Béatitudes. Nous y avons visité sa chapelle octogonale et ses somptueux jardins donnant sur la mer de Galilée et le Golan.
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Pour clore cette belle journée, nous avons fait un tour sur le lac de Galilée à bord d’un bateau, transformé pour l’occasion en dance floor.
Lundi 24 février 2020 : A mi-chemin / Auf halber Strecke
MONDES MOSAIQUES MYSTERES MOUVEMENTS MULTI...
Brotvermehrungskirche
Das Leben ist schöner, wenn man es teilt.
Capharnaüm
Capharnaüm, ville ouverte qui rassemble différentes cultures et croyances.
Le présent s’embellit du passé, j’embrasse avec ardeur la mixité des voyageurs.
L’historicité confirme certains dires.
Eglise orthodoxe des sept Apôtres
Sois cette terre où grandit en toi tes questionnements, réponses, réactions, oppositions, réflexions.
Contraste : Accueil par l’éclaireur du salut (le Paon) et les cactus devant l’entrée de l’église. Tout mène à la méditation…
S aint-Jean d’Acre (Akko), ville des Croisés
O deurs incontournables des épices s’offrant à nous
U ne journée aux mille couleurs et découvertes
Kefar-Nahum.
Chants d'oiseaux, soleil levant
Une onde, un courant
Sur les pierres, soleil couchant.
Mardi 25 février: une mosaïque de paysages.
Premier arrêt : Sepphoris. Nous découvrons une ville romaine, ancienne capitale de la Galillée. Un repère de fontaines et de mosaïques dont la Mona Lisa de Galilée (photo). Le village fait partie des 532 villages rasés en 1948.
Deuxième arrêt : Tel Megiddo. Lieu supposé de la fin du monde selon l'apocalypse de Saint Jean, c'est une montagne artificielle (tel) créé au fil du temps par les 30 civilisations qui y ont vécu. Un vrai mille-feuilles de cultures!
Troisième arrêt : Césarée maritime. Repas face à l'ancien port de Césarée, au bord de la Méditerranée. Nous croisons à nouveau une cité construite sous les ordres d'Hérode le Grand. Porte vers l'ouest, ce fut l'un des plus grands ports de l'Antiquité. Détruite à plusieurs reprises par les tremblements de terre et les nombreuses batailles, elle conserve la trace de différentes civilisations : l'époque romaine avec notamment la trace historique de l'existence d'Hérode, l'époque des Croisés par ailleurs a été happée par le temps.
Pour terminer la journée, notre célèbre Pierre-Michel redonne vie aux pierres de l'amphithéâtre romain.
Mercredi 26 février 2020 : "Voici que nos pas s'arrêtent à tes portes, ô Jérusalem !" Psaumes 122, 2
Après avoir quitté Bethlehem, nous avons rencontré Jeannette, française d’origine tunisienne qui a fait son Alya (montée en Israël, s’y installer pour un juif) cf nos rencontres
Elle nous a accompagné aux Monts des Oliviers d’où nous avons eu la plus belle vue de l’esplanade des Mosquées et des sites les plus connus de la Ville Sainte.
Nous avons déambulé dans l’immense cimetière juif qui fait face aux remparts, nous sommes arrêtés à l’église des Larmes, celle de Toutes les Nations et fait le tour du Jardin de Gethsémani, jardin dans lequel Jésus se serait fait arrêter.
Nous nous sommes ensuite retrouvés avec Jeannette qui a témoigné de sa vie en Israël. Cf "Nos témoignages"
Après cet échange, nous avons déjeuné à l’Institut Pontifical Notre Dame, lieu d’accueil des pèlerins depuis le 19 ème siècle.
Nous sommes entrés dans la vieille ville par la porte de Damas. Après être passés par le Souk, certains d’entre nous se sont recueillis au Mur des Lamentations.
Ensuite, en croisant le Cardo (avec pavement du 1er siècle), nous sommes allés au Mont Sion. De là, nous sommes passés par le Cénacle, lieu du dernier repas du Christ, pour voir le tombeau de David. Certains d’entre nous sont aussi allés voir l’église de la Dormition (assomption pour les chrétiens orthodoxes).
Nous sommes ressortis de la vieille ville pour voir saint Pierre en Gallicante, lieu du reniement de Pierre, au- dessus de la maison présumée de Caïphe où Jésus aurait été emprisonné après son arrestation et avant son jugement.
Avant de retourner chez les sœurs du guest house saint Vincent, nous avons pu échanger avec Yossef, un ami de Jérémie, membre de notre groupe. cf nos rencontres
Après le diner, nous rencontrons Guillaume, breton, coopérant à l’œuvre d’Orient qui depuis 6 mois et travaille avec les sœurs de Saint Vincent.
"Que la paix soit dans tes murs et que la sécurité règne en tes palais ! Pour mes frères, mes amis, je me plais à dire : "La paix soit chez toi"" Psaumes 122, 7 et 8
Jeudi 27 février: une journée pleine d'émotions
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Hier soir un petit groupe a entrepris une escapade auprès de la barrière qui sépare Israël de Bethléem. L'impuissance nous traversait. La taille d'un homme face à un mur deux à trois fois plus grand que le mur de Berlin ne peut que désorienter. Cette séparation, cette coupure, ne peut laisser place à aucune perception de ce qui se trouve de l'autre côté. Tout mur appelle à être franchi et si cette traversée ne peut s'accomplir physiquement elle le peut avec le fantasme et l'imagination. Tags, œuvres d'art(Bansky), affiches, mots, la représentation des divers artistes dénude le béton armé du mur pour exprimer un appel à la liberté et renouer le contact avec l'au delà du mur.
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L’esplanade des mosquées : magnifique esplanade, ses jardins, ses arbres, avec la Mosquée Al Aqsa, construite par des croisés, au dessus du temple, ancienne résidence des Templiers, et puis le dôme du Rocher, magnifique monument musulman, construit autour du saint des saints, haut lieu du judaïsme… L’esplanade des mosquées ou esplanade du Temple, le dialogue interculturel à son paroxysme, un condensé de notre questionnement : Interdite aux juifs sauf pour les provocateurs accompagnés par la Police Israélienne dont l'accès se fait par une rampe pour les chrétiens car les 13 autres portes sont réservées aux musulmans sauf la 14ème porte fermée qui sera ouverte par le messie pour les Juifs.. Quelqu'un ose prétendre avoir une solution ? En faut-il une ?
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Eglise Sainte Anne, le domaine national français et le Saint Sépulcre : Arrivés par le Chemin de croix, via le quartier chrétien, nous arrivons sur le sommet du tombeau du Christ. Accueillis par des prières collectives des nombreuses communautés chrétiennes présentes sur le site, nous nous retrouvons emportés à l’intérieur de celui-ci par un flot de pèlerins, venus des quatre coins de la Chrétienté. Cela est aussi impressionnant que troublant… Chacun peut y trouver ce qu’il recherche : du fidèle au simple curieux.
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Nous avons ensuite rencontré Claude Heymann, ancien adjoint au grand rabbin de Bas-Rhin, chargé des questions d'enseignement privé, qui a pris récemment sa retraite à Jérusalem. Il nous a parlé de ses premières impressions du pays, de ses études du judaïsme alsacien en Israël et de sa vision des conflits à l'intérieur et autour du pays.
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Un repas délicieux au Boulgourji (un restaurant arménien)
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Maquette de la ville de Jérusalem au 1er siècle pour bien comprendre ce qu'Aref nous explique depuis notre arrivée.
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Yad Vashem. Il est difficile à en parler. Voici quelques témoignages:
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Yad Vashem témoigne la mémoire de la Shoah. Aujourd'hui jeudi 27 février 2020 Visite de ce mémorial. Nous avons pu voir sur des photos toutes ces personnes juives disparues que ce monument a fait sortir de l'anonymat pour leur donner une identité. Beaucoup d'émotion, de mots, des questions... Pourquoi autant de haine et de barbarie au nom d'une idéologie.
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Nous nous sommes préparés à cette visite en nous entretenant avec le rabbin Claude Heymann dont les derniers mots qu’il nous a adressés : « interrogez vous , nous avons un devoir de mémoire mais il est important d’aller de l’avant et de trouver la force de reconstruire après l’horreur et les ténèbres » nous accompagnent quand nous passons le portail de Yad Vashem.
À peine entrés, nous sommes saisis par le silence oppressant qui s’abat sur chacun d’entre nous face au mémorial des enfants. Leurs visages nous apparaissent et nous traversons une pluie d’étoiles où chacune porte le nom d’un enfant exterminé. Difficile de décrire l’émotion de cette rencontre avec le passé.
La stèle à la mémoire de Janucz Korczak, un enseignant polonais mort à Treblinka pour avoir refusé de livrer ses élèves seuls face à la barbarie nazie interpelle les enseignants que nous sommes : « aurions nous eu le courage, la force et la grandeur d’âme d’un tel sacrifice ? »
Face à l’indicible, face à l’horreur, ce lieu riche en symboles incite au recueillement et à l’introspection. Le silence assourdissant qui y règne, le ciel bleu et les oiseaux qui chantent au-dessus de nos de têtes, tranchent avec l’horreur, l’innommable et l’impensable de cette tragédie.
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Nous avons eu l'opportunité de rencontrer, Yanaï Lewin, un enseignant d'un établissement hébraïque qui équivaut à un niveau collège et lycée en France. Malgré des différences notamment au niveau de la place de la religion dans l'enseignement, il semblerait qu'au delà des frontières il existe des similitudes avec notre système éducatif. Notamment en terme de la reconnaissance de la place du corps enseignant dans la société et de la question salariale. De même la problématique des filières professionnelles et d'apprentissage semblent être similaires aux nôtres.
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Et pour finir la journée sur une autre question dure, la rencontre avec Sœur Laudy la sœur communicante de la crèche St-Vincent, qui nous a émus par son récit.
Vendredi 28 février
Notre visite guidée de la vieille ville d'Hébron, classée en 2017 au Patrimoine mondial de l'UNESCO, se déroule sous l'œil attentif des sentinelles israéliennes, sous les sourires des enfants et la curiosité des habitants. À la suite d'un bref rappel historique sur la situation administrative et politique de la ville, nous déambulons à travers les rues empreintes d'architecture mamelouk et ottomane afin de visiter les Cénotaphes des patriarches : Abraham et Sarah, Isaac et Rebecca, Jacob et Leah. Depuis 1996, le Comité de réhabilitation de Hébron vise à promouvoir l'habitat et le commerce dans le centre malgré une situation économique et politique plus que conflictuelle. Le souk de Hébron reste toutefois représentatif des tensions entre les 40 000 Palestiniens et les 500 colons israéliens gardés par 1500 soldats. La rue des martyrs reste interdite aux Palestiniens, obligés d'emprunter le souk et deux check-point pour accéder à la mosquée Al-Ibrahim. C'est troublés et la tête pleine de questions que nous reprenons finalement le bus pour le déjeuner.
À l’heure du repas nous avons eu la chance de nous rendre dans un charmant restaurant de Bethlehem dans lequel on nous a servi une entrée qui relève actuellement de la tradition pour nous (humus, et multiples salades, on ne s’en lasse pas), suivie de grillades et de pommes de terres (qui nous manquent un peu, avouons-le...) Nous nous sommes ensuite rendus dans un magasin où nous avons pu voir de magnifiques sculptures en bois d’olivier ainsi que des bijoux, et la plupart d’entre nous ont cédé à la tentation de l’achat.
Dans l'après-midi, nous nous sommes rendus à la basilique de la nativité, à Bethlehem. C'est dans cette église que la tradition situe la naissance de Jésus, le 25 décembre... En réalité, il serait plutôt né en avril en -6 avant lui-même. (Comprend qui peut...) Ce monument date du IVème-Vème siècle, seule église survivante des destructions perses: en effet, lors de leur invasion, ils épargnèrent ce lieu en reconnaissant leurs rois sur les icônes: les fameux rois mages. C'est également à cet endroit que Saint Jérôme traduisit la Bible en latin, que l'on connaît sous le nom de Vulgate.
Mais avec toutes ces explications : "Arrête, Aref, nos têtes explosent !"
Samedi 29 février :
Crèche Bethlehem
Sourire
Vie
Emouvant
Poignant
Sérénité
Attachant
Tristesse
Injustice
Abbaye Sainte-Marie de la Résurrection d'Abu Gosh
Nous avons visité un monastère mixte bénédictin ( 8 frères et
15 sœurs ). Le frère Louis- Marie exerce depuis 40 ans dans
ce domaine français.
L'église est bâtie sur une source
en 1143 par les chevaliers
de Saint-Jean-l'Hospitalier.
Nous avons pu échanger avec lui sur l'interculturalité et sur la connexion entre les différentes religions. D'après lui trois étapes sont nécessaires pour un dialogue interculturel:
- La rencontre
- La connaissance de l'autre avec respect et confiance
- Le dialogue
"J'accepte que tu sois ce que tu es et je me réjouis de ce que tu es."
"Se réjouir de l'altérité, accepter la différence de l'autre"
Quartier libre
L'après-midi nous avons mis nos talents de négociateurs à vive épreuve dans le souk de Jérusalem. La fièvre acheteuse a été bien présente, entre les odeurs d'épices, les baklavas, les jus de grenade et autres folies. Ce temps a permis à chacun de vivre un dernier instant personnel dans la vielle ville de Jérusalem, entre messes, paysages, cafés et de se perdre dans le dédale des rues.
Samedi soir...
Pour notre dernier soir à Bethléem, Aref nous a préparé une surprise : un repas typiquement oriental sur fond de danses palestiniennes !
La joie et la bonne humeur ont ponctué ces moments inoubliables. Le dance-floor était rempli, les rires envahissaient la pièce et même Pierre-Michel s'est joint à la dernière danse !
Dimanche 1er mars
Dix jours et deux heures de sommeil après avoir foulé le sol israélo-palestinien, nous voici de retour à l'aéroport de Tel-Aviv.
Le retour à la réalité est brutal : les gens avancent masqués et les contrôles sont nombreux : les interrogatoires sur nos activités des dix derniers jours sont plus ou moins longs et pointilleux... mais l'issue est bonne pour chaque membre du groupe ! Un petit groupe de cinq personnes est séparé du troupeau et fera escale à Munich au lieu de Vienne : les retrouvailles à Bâle n'en seront que plus chalereuses... !
C'est avec une grande émotion que nous avons dit au revoir à Aref, qui fut notre guide durant tout ce voyage et avec lequel nous nous sommes tous liés d'amitié. Nous espérons te revoir pour de nouvelles aventures, Ahi !
L'attente de l'aéroport est comblée par les jeux, les rires, l'écriture des fameuses cartes postales qui accueilleront les futurs voyageurs... ces mêmes cartes qui ont scellé le début de notre aventure commune !
Bâle - Mulhouse - Colmar - Strasbourg : chaque étape nous rapproche un peu plus de la fin du voyage, mais aussi des promesses de retrouvailles !